Nous vivons dans des sociétés aux changements rapides et aux rythmes frénétiques; dans une dynamique de la tyrannie du toujours plus. Nous sommes confrontés à un monde qui attend de nous d’être de plus en plus productif et performant, ce qui nous éloigne inévitablement d’un retour sur soi, favorable au calme intérieur et à la sérénité dont nous avons pourtant besoin plus que jamais. Nous passons notre temps à courir, d’une activité à l’autre, d’un endroit à un autre et souvent, notre seule satisfaction en fin de journée est d'avoir coché toutes les cases de notre "To do list". Mais dans ce tourbillon effréné, on oublie l’essentiel ; toutes ces petites choses qui ont de la valeur, celles qui font du bien. J’entends de plus en plus de gens se poser ce type de questions : « À quoi ça rime tout ça ? », « Est-ce donc ça la vie, s’épuiser, pour quoi, pour qui ? ». Nous sommes fatigués de subir des pressions incessantes et d’avoir l’impression de devenir séniles parce que notre cerveau, saturé, se protège en oubliant.
Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience des dérives de ce système qui nous rend esclave de la possession. Certains vont même jusqu’au burn-out pour gravir les échelons, gagner de plus en plus d’argent…pour quoi faire ? Pour se ruiner la santé et détériorer leurs relations. Le Dalaï Lama, à qui l’on a posé la question suivante lors d’une de ses conférences : « Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? », a répondu : « Les hommes, parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent et ensuite, ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent, de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. ». Tout est dit !
Retrouver l’harmonie et accéder au bonheur passe inévitablement par un ralentissement de nos activités, pour rentrer en mode « slow life », dans la mesure du possible, bien entendu. L’idée n’est pas d’envoyer tout balader pour aller vous installer en troglodyte à la campagne, loin de tout, et de s’improviser une vie en autarcie. Nous avons tous vécu des retours de vacances difficiles après avoir vécu à notre rythme, même un court laps de temps, lorsque tout notre être hurle de mécontentement à l’idée de reprendre une cadence effrénée en pilotage automatique, aux habitudes néfastes, déconnecté de soi, pour supporter un quotidien trop lourd à porter.
Nous ne pouvons certes pas vivre en vacances toute l’année, mais nous pouvons prendre le temps de nous poser les bonnes questions, sur nos priorités et nos besoins réels, afin de prendre des décisions salutaires pour une vie dans laquelle on puisse s’épanouir vraiment, voir grandir nos enfants, faire ce que l’on aime, profiter, vivre, tout simplement !
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